L’évènement « Mettez en œuvre votre compétence en offre active en contexte interprofessionnel » organisé par le Groupe de recherche sur la formation et les pratiques en santé et service social en contexte francophone minoritaire (GReFoPS) le 28 novembre 2023 a attiré une centaine de personnes, dont environ 75% en personne et 25% en ligne.
Cet évènement comprenait d’abord des présentations par affiche de recherche étudiante sur la mise en œuvre de l’offre active de services sociaux et de santé en français. C’était suivi de la présentation ainsi que des perspectives de différentes parties prenantes, c’est-à-dire, personnes étudiantes, superviseur(e)s de stage, employeur(e)s, bénéficiaires de soins de santé, sur l’importance des services de santé en français, les réussites et les défis de la mise en œuvre de l’offre active et l’impact des formations à l’offre active offertes aux étudiants des programmes en santé et service social de l’Université d’Ottawa.
Cet évènement comprenait d’abord des présentations par affiche de recherche étudiante sur la mise en œuvre de l’offre active de services sociaux et de santé en français. C’était suivi de la présentation ainsi que des perspectives de différentes parties prenantes, c’est-à-dire, personnes étudiantes, superviseur(e)s de stage, employeur(e)s, bénéficiaires de soins de santé, sur l’importance des services de santé en français, les réussites et les défis de la mise en œuvre de l’offre active et l’impact des formations à l’offre active offertes aux étudiants des programmes en santé et service social de l’Université d’Ottawa.
Synthèse des présentations des panélistes
L’évènement « Mettez en œuvre votre compétence en offre active en contexte interprofessionnel » a permis à différentes parties prenantes, c’est-à-dire, personnes étudiantes, superviseur(e)s de stage, employeur(e)s, bénéficiaires de soins de santé, de partager leur perspective sur l’importance des services de santé en français, les réussites et les défis de la mise en œuvre de l’offre active et l’impact des formations à l’offre active offertes aux étudiants des programmes en santé et service social de l’Université d’Ottawa.
Monsieur Yves Pelletier nous a rappelé les droits à des services en français en Ontario, de la part des ministères du gouvernement, de la part des établissements désignés et de la part des tiers qui offrent des services de la part de ces organismes.
Madame Jeannine Proulx nous a montré avec les résultats du projet « Réseau à l’écoute », les manques de services de santé en français (SSEF) qui sont encore nombreux, selon les francophones des régions de Champlain et de Kingston qui ont fourni des informations sur la plateforme du Réseau. Pour nos futurs professionnels de la santé, vous pouvez constater qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour assurer l’accès à des SSEF.
Madame Allard et Madame Poirier nous ont montré comment il a été important pour elles et leur conjoint d’avoir accès à des SSEF, malgré l’attente parfois plus longue pour ces services et la complexité de la Loi sur les services en français en Ontario. Dans un établissement partiellement désigné, seuls certains services ont l’obligation d’être offerts en français.
Le témoignage émouvant de Madame Estelle Éthier nous a démontré que, même pour une personne bilingue, en situation de vulnérabilité ou de stress, il arrive qu’on ne soit plus bilingue, rendant d’autant plus importante l’offre de SSEF.
En présentant sa perspective sur l’offre active (OA), Émilie Duckett, diplômée du programme d’ergothérapie en juillet 2023, nous a rappelé certains pièges de l’offre active de SSEF en milieu anglodominant, comme de penser qu’il n’y a pas de patients francophones dans ces milieux ou de se fier au nom de famille pour offrir des SSEF au lieu de les offrir à tous. La formation à l’OA répétée tout au long du programme est nécessaire pour que l’OA devienne une pratique habituelle, permettant d’éviter ces pièges.
Nos étudiantes, Stéphanie Quinn du programme de psychologie, ainsi que Mathilde Doucet, Virginie Desgreniers et Vanessa Li du programme de nutrition, ont témoignés de leur apprentissage. Il en ressort que la formation et la sensibilisation aux divers enjeux de l’OA en milieu clinique sont très importantes, car même lorsqu’on est francophone, on n’est pas nécessairement conscient de tous ces enjeux. La formation permet de mieux saisir notre rôle comme fournisseurs de soins pouvant offrir des SSEF.
Madame Jacynthe Mayer, coordonnatrice de formation clinique en travail social, a partagé son expérience comme facilitatrice d’une activité interprofessionnelle de simulation synchrone en donnant des exemples d’action d’OA et de collaboration à apprendre : adapter son vocabulaire, préparer des documents dans les deux langues officielles, connaitre son rôle et celui des autres membres de l’équipe. Elle apprécie les simulations qui permettent aux étudiants d’apprendre dans un milieu sécuritaire.
Les perspectives présentées par Madame Solange Lamont et Madame Michelle Dorion nous ont permis de réaliser certains des effets de la formation à l’OA. Madame Lamont perçoit une différence chez les stagiaires du programme de nutrition qui reçoivent maintenant une formation à l’OA comparativement à ceux et celles des années pendant lesquelles cette formation n’était pas systématiquement offerte. Devant une nouvelle personne, les stagiaires se présentent maintenant méthodiquement dans les deux langues officielles : « Bonjour, Hello, préférez-vous des services en français ? Would you prefer to continue in English ». Ces stagiaires sont maintenant des modèles pour les professionnels en poste.
Michelle Dorion a souligné l’importance de l’offre active des services sociaux et de santé en français dans la pratique des professionnels de la santé de l’Hôpital Montfort. Elle a souligné, entre autre, le fait que l’Hôpital Montfort continue de travailler à développer des initiatives pour rendre plus concrète la réalisation de son mandat provincial relatif aux services en français. Parmi ces initiatives, elle a mentionné l’apport de la télésanté pour rehausser l’offre active des services en santé pour les populations en contexte francophone minoritaire.
Madame Manon Tremblay nous a rappelé le chemin parcouru en mentionnant une étude de 2015[1] qui révélait que les formateurs des établissements membres du CNFS n’étaient pas outillés pour former à l’OA. Les activités de formation conçues au cours des dernières années offrent maintenant une panoplie d’outils pour faciliter cette formation.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont partagé leur perspective, enrichissant notre compréhension de retombées des formations à l’OA et des défis qu’il reste à relever. Ces témoignages nous démontrent la pertinence de ces formations et nous encouragent à poursuivre les efforts.
[1] Benoît, J., Dubouloz, C-J., Guitard, P., Brousseau, L., Kubina, L-A., Savard, J. et Drolet, M. (2015). La formation à l’offre de services en français dans les programmes de santé et de service social en milieu minoritaire francophone au Canada. Minorités linguistiques et société, 6, 104-130. https://doi.org/10.7202/1033192ar
L’évènement « Mettez en œuvre votre compétence en offre active en contexte interprofessionnel » a permis à différentes parties prenantes, c’est-à-dire, personnes étudiantes, superviseur(e)s de stage, employeur(e)s, bénéficiaires de soins de santé, de partager leur perspective sur l’importance des services de santé en français, les réussites et les défis de la mise en œuvre de l’offre active et l’impact des formations à l’offre active offertes aux étudiants des programmes en santé et service social de l’Université d’Ottawa.
Monsieur Yves Pelletier nous a rappelé les droits à des services en français en Ontario, de la part des ministères du gouvernement, de la part des établissements désignés et de la part des tiers qui offrent des services de la part de ces organismes.
Madame Jeannine Proulx nous a montré avec les résultats du projet « Réseau à l’écoute », les manques de services de santé en français (SSEF) qui sont encore nombreux, selon les francophones des régions de Champlain et de Kingston qui ont fourni des informations sur la plateforme du Réseau. Pour nos futurs professionnels de la santé, vous pouvez constater qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour assurer l’accès à des SSEF.
Madame Allard et Madame Poirier nous ont montré comment il a été important pour elles et leur conjoint d’avoir accès à des SSEF, malgré l’attente parfois plus longue pour ces services et la complexité de la Loi sur les services en français en Ontario. Dans un établissement partiellement désigné, seuls certains services ont l’obligation d’être offerts en français.
Le témoignage émouvant de Madame Estelle Éthier nous a démontré que, même pour une personne bilingue, en situation de vulnérabilité ou de stress, il arrive qu’on ne soit plus bilingue, rendant d’autant plus importante l’offre de SSEF.
En présentant sa perspective sur l’offre active (OA), Émilie Duckett, diplômée du programme d’ergothérapie en juillet 2023, nous a rappelé certains pièges de l’offre active de SSEF en milieu anglodominant, comme de penser qu’il n’y a pas de patients francophones dans ces milieux ou de se fier au nom de famille pour offrir des SSEF au lieu de les offrir à tous. La formation à l’OA répétée tout au long du programme est nécessaire pour que l’OA devienne une pratique habituelle, permettant d’éviter ces pièges.
Nos étudiantes, Stéphanie Quinn du programme de psychologie, ainsi que Mathilde Doucet, Virginie Desgreniers et Vanessa Li du programme de nutrition, ont témoignés de leur apprentissage. Il en ressort que la formation et la sensibilisation aux divers enjeux de l’OA en milieu clinique sont très importantes, car même lorsqu’on est francophone, on n’est pas nécessairement conscient de tous ces enjeux. La formation permet de mieux saisir notre rôle comme fournisseurs de soins pouvant offrir des SSEF.
Madame Jacynthe Mayer, coordonnatrice de formation clinique en travail social, a partagé son expérience comme facilitatrice d’une activité interprofessionnelle de simulation synchrone en donnant des exemples d’action d’OA et de collaboration à apprendre : adapter son vocabulaire, préparer des documents dans les deux langues officielles, connaitre son rôle et celui des autres membres de l’équipe. Elle apprécie les simulations qui permettent aux étudiants d’apprendre dans un milieu sécuritaire.
Les perspectives présentées par Madame Solange Lamont et Madame Michelle Dorion nous ont permis de réaliser certains des effets de la formation à l’OA. Madame Lamont perçoit une différence chez les stagiaires du programme de nutrition qui reçoivent maintenant une formation à l’OA comparativement à ceux et celles des années pendant lesquelles cette formation n’était pas systématiquement offerte. Devant une nouvelle personne, les stagiaires se présentent maintenant méthodiquement dans les deux langues officielles : « Bonjour, Hello, préférez-vous des services en français ? Would you prefer to continue in English ». Ces stagiaires sont maintenant des modèles pour les professionnels en poste.
Michelle Dorion a souligné l’importance de l’offre active des services sociaux et de santé en français dans la pratique des professionnels de la santé de l’Hôpital Montfort. Elle a souligné, entre autre, le fait que l’Hôpital Montfort continue de travailler à développer des initiatives pour rendre plus concrète la réalisation de son mandat provincial relatif aux services en français. Parmi ces initiatives, elle a mentionné l’apport de la télésanté pour rehausser l’offre active des services en santé pour les populations en contexte francophone minoritaire.
Madame Manon Tremblay nous a rappelé le chemin parcouru en mentionnant une étude de 2015[1] qui révélait que les formateurs des établissements membres du CNFS n’étaient pas outillés pour former à l’OA. Les activités de formation conçues au cours des dernières années offrent maintenant une panoplie d’outils pour faciliter cette formation.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont partagé leur perspective, enrichissant notre compréhension de retombées des formations à l’OA et des défis qu’il reste à relever. Ces témoignages nous démontrent la pertinence de ces formations et nous encouragent à poursuivre les efforts.
[1] Benoît, J., Dubouloz, C-J., Guitard, P., Brousseau, L., Kubina, L-A., Savard, J. et Drolet, M. (2015). La formation à l’offre de services en français dans les programmes de santé et de service social en milieu minoritaire francophone au Canada. Minorités linguistiques et société, 6, 104-130. https://doi.org/10.7202/1033192ar
Résumés de recherche sur l'offre active de services sociaux et de santé en français
Lors de l'événement, des affiches ont été présentées mettant en valeur des projets sur l'offre active de services sociaux et de santé en français.
Pour consulter les résumés, cliquez ici.
Lors de l'événement, des affiches ont été présentées mettant en valeur des projets sur l'offre active de services sociaux et de santé en français.
Pour consulter les résumés, cliquez ici.
Affiches de recherche présentées lors de l'événement
L'apprentissage par simulation asynchrone pendant un stage pratique influence-t-il les comportements d'offre active de services en français?
V. Li, M. Doucet, C.C. Kengneson, A. Bodnaruc, J. Tyerman, J. Savard, J. Benoît, V. Desgreniers, I.Giroux
Préparation des futurs professionnels de la santé: l'exploration de l'influence des simulations favorisant l'offre active du français sur l'anxiété des étudiants
N. Klioueva, J. Tyerman, Y. Sehabi, I. Giroux
La télémédecine et son impact sur l'offre active des services de santé en français: une revue narrative
M-D Antoine et S. Grosjean
Offre active de services dans les langues officielles: Développement d'un questionnaire pour mesurer l'expérience des usagers de services de santé
K. Sauvé-Schenk, S. Pignac, S. Savard, D. Prud'homme, S. van Kemenade, J. Savard
Utilisation des compétences en offre active acquises au programme d'ergothérapie lors des premières années de pratique
A. Arseneau, D. Portelance, G. Tremblay, sous la supervision de J. Savard et de M White
L'apprentissage par simulation asynchrone pendant un stage pratique influence-t-il les comportements d'offre active de services en français?
V. Li, M. Doucet, C.C. Kengneson, A. Bodnaruc, J. Tyerman, J. Savard, J. Benoît, V. Desgreniers, I.Giroux
Préparation des futurs professionnels de la santé: l'exploration de l'influence des simulations favorisant l'offre active du français sur l'anxiété des étudiants
N. Klioueva, J. Tyerman, Y. Sehabi, I. Giroux
La télémédecine et son impact sur l'offre active des services de santé en français: une revue narrative
M-D Antoine et S. Grosjean
Offre active de services dans les langues officielles: Développement d'un questionnaire pour mesurer l'expérience des usagers de services de santé
K. Sauvé-Schenk, S. Pignac, S. Savard, D. Prud'homme, S. van Kemenade, J. Savard
Utilisation des compétences en offre active acquises au programme d'ergothérapie lors des premières années de pratique
A. Arseneau, D. Portelance, G. Tremblay, sous la supervision de J. Savard et de M White
Horaire de l'événement
Réalisé par:
Reconnaissance:
Cet évènement est soutenu par le Consortium national de formation en santé - volet Université d'Ottawa, l’École des sciences de la nutrition, l’École des sciences de la réadaptation, l’École des sciences infirmières, la Faculté des sciences de la santé et financé en partie par le gouvernement du Canada dans le cadre du programme d’apprentissage innovateur en milieu de travail et du carrefour de l’innovation iHub d’ECAIT Canada
Cet évènement est soutenu par le Consortium national de formation en santé - volet Université d'Ottawa, l’École des sciences de la nutrition, l’École des sciences de la réadaptation, l’École des sciences infirmières, la Faculté des sciences de la santé et financé en partie par le gouvernement du Canada dans le cadre du programme d’apprentissage innovateur en milieu de travail et du carrefour de l’innovation iHub d’ECAIT Canada